Je viens dans cette rubrique, mes amis, le coeur lourd, les larmes me montent aux yeux ...
Samedi j'ai fait un covoiturage Paris/Toulouse/Boussens et comme à chaque fois où j'ai cette destination un rien fastidieuse je reste dormir sur place.
Il est d'accoutumée dans ces cas là que j'appelle M. Francinette pour avoir des nouvelles de toute la maisonnée.
Un temps d'arrêt, cela pourrait aller mieux me dit-il, bon parles mais parles bon sang ...
La parole venant difficilement, j'entends Roucky, j'entends vétérinaire, j'entends ... ce que je ne voulais surtout pas entendre ... j'entends il n'est plus là !!!! NON NON !!!!
Je sais, nous savons, cela faisait une petite semaine ou deux que nous nous étions aperçus de la dégradation de l'état de santé de Roucky, Roucky ne réagissait plus beaucoup, il arpentait, il arpentait, et épuisé il tombait là où il était : le museau dans la gamelle d'eau, dans un coin d'une pièce, au soleil brûlant où Eric est allé le chercher plusieurs fois, craignant qu'il n'attrape une insolation ou quelque chose dans le genre ...
Et samedi soir Eric m'a dit l'avoir vu encore dans un coin, cela faisait un moment qu'il ne bougeait plus, il s'était uriné dessus et il gémissait, il n'arrivait plus à se lever, à se relever, et il gémissait il gémissait ...
J'ai un mari sensible mais avec beaucoup de sang-froid, il a compris qu'il fallait l'emmener chez le vétérinaire, il avait bien compris ce qui s'y passerait mais à un moment donné et vous le savez tous nous restons impuissants devant cette souffrance inutile ...
Roucky n'a pas réagi, Roucky a eu une première injection, Roucky était déjà à moitié parti, Roucky a eu sa deuxième injection, il ne restait qu'une chose : lui dire ADIEU "Rourou", nous adorions le nommer ainsi ...
Il était en fin de parcours, il souffrait et était sans doute atteint d'un cancer généralisé, en quelques temps il avait perdu cinq kilos et pourtant il mangeait bien encore, il dévorait même ...
Adieu "Rourou", nous avons je l'espère t'avoir rendu heureux le temps que tu as fait chez nous, une bonne petite année, Eric avait craqué sur ta bouille, sur ton état qui déjà ne facilitait pas une bonne adoption et nous avons préféré te garder près de nous en FA définitive. L'accord avait été donné par Vanessa, la Présidente de Coeur sur Pattes.
Tu reviendras vivre à la maison, tu ne seras plus qu'un tas de cendres et tu rejoindras ta place, là où sont déjà ceux qui ont fait un morceau de route avec nous ...
Tu manques à Caramel, Caramel était tout chose hier mais il fera comme nous, il s'habituera au manque, il se fera sans doute d'autres copains de passage, ainsi va la vie, mon regret est de ne pas avoir été là lorsqu'il a été le moment que tu nous quittes mais pardonnes-moi Rourou, tant de copains et copines à toi ont besoin de mon aide ... Eux pour ne pas mourir dans l'ignorance, dans la souffrance, parce qu'il y a surnombre ...
J'étais accompagnée samedi d'un dalmatien en euthanasie imminente (et encore il a fallu l'aide d'un ami qui l'a gardé chez lui pour la nuit sinon personne ...), un chat qui lui aussi était en euthanasie imminente, j'ai ramené hier un galga d'Espagne plein de cicatrices ...
Adieu Rourou ...